Lettre à mon bébé à naître
Je ne connais ni ton nom, ni ton visage, et pourtant je t’aime déjà tellement, mon bébé.
Depuis bientôt 9 mois, tu grandis doucement dans mon ventre afin de préparer au mieux notre rencontre.
Tu dois m’entendre répéter à longueur de journée que j’ai hâte que tu sortes, mon bébé. Hâte d’être délivrée de cet énorme ventre qui commence sérieusement à me peser.
Et pourtant je ne suis pas si sûre d’être pressée. Pour le moment, notre histoire n’appartient qu’à nous deux et je n’ai pas forcément envie de te partager. J’ai été la première à connaître ton existence, la première à sentir tes mouvements, et j’avoue adorer égoïstement tous ces moments qui ne regardent que nous.
Je suis la seule à pouvoir te parler en pensées, et je sais que tu m’entends. Tu n’étais pas plus gros qu’une grosse pomme, et déjà tu venais te blottir dans ma main. Quel bonheur de sentir cette petite boule d’amour contre ma paume. Nos premiers câlins… Par-dessus tout, j’aime nos rendez-vous du soir, quand tu me réserves tes coups de pieds avant de dormir. Je m’en suis parfois plainte c’est vrai, mais c’était pour la forme crois-moi. Je sais que je vais infiniment regretter ces instants et je ne t’en veux pas du tout de les prolonger au maximum.
Ces 9 mois n’ont pas été forcément tout roses, mon bébé. Ton Papa était parti nous construire un avenir, ton présent. Tu as dû m’entendre crier voire hurler, souvent plus que de raison. J’ai même parfois pleuré c’est vrai. Tu n’as pas toujours dû te sentir à l’aise, tu as même dû te sentir oppressé par trop de stress. Pour tout cela je m’en excuse, tu n’y étais pour rien rassure-toi. Je te promets que notre famille est riche d’un amour infini, qui ne demande qu’à grandir encore à ton contact. Tu as deux grands frères merveilleux qui t’attendent avec impatience. Tu as déjà eu beaucoup de bisous à travers le bidou, ce qui n’est rien à côté de ce qui t’attend.
Le monde que tu t’apprêtes à rejoindre est complètement fou, mon bébé. Alors que tu représentes la vie, certains préfèrent décider du contraire. Mais je te promets que ton Papa et moi feront tout pour te protéger et te montrer que l’amour est plus fort que tout. Tu pourrais peut-être avoir peur de grandir, peur de perdre tes yeux d’enfant. Compte sur nous pour préserver au maximum ton innocence. Malheureusement, parfois la réalité et la cruauté des hommes nous dépassera. Mais tu pourras toujours te réfugier dans la chaleur de notre foyer. Nous serons le phare qui éclairera ton chemin, tu ne seras jamais laissé dans l’ombre, sois-en sûr.
Dans quelques jours, peut-être quelques heures, je te tiendrai enfin dans mes bras, mon bébé. A l’instant où tu auras poussé ton premier cri, je serai remplie d’une vague d’amour inconditionnel qui ne cessera plus jamais. Parfois je serai en colère, déçue, injuste. Mais rien ne pourra ébranler mes sentiments, quoi que tu fasses, quoi que tu dises. Car rien, vraiment rien, ne peut remplacer l’amour d’une mère. Ma vie sera à jamais liée à la tienne, même lorsque tu auras quitté la maison pour voler de tes propres ailes. Et ce jour là je serai incroyablement fière de toi.
Merci pour ces 9 mois, mon bébé. Merci pour cette douce parenthèse. J’ai adoré te sentir grandir sous mes doigts, et j’adorerai te regarder grandir sous mes yeux.
A très bientôt.
Ta Maman qui t’aime
Your words are so beautiful Clemence they made me cry.
XX
Thank you !!
Effectivement je m’y retrouve beaucoup 🙂
Je le savais 🙂
Des mots qui m’ont fait pleurer car tellement vrais (quelle émotive je fais!!). Je crois qu’on s’y retrouve forcement quand on est maman. Bravo pour ce bel article.
merci beaucoup !
oui je pense qu’ils sont universels, et écrits à une période tellement difficile…