10 mois… dis moi
10 mois en rose… Oui, déjà 10 mois que Micromoy a pointé le bout de son petit nez. 10 mois que nous regardons avec bonheur un amour fraternel, voire fusionnel, qui grandit entre nos trois microbes. 10 mois que nous observons cette puce évoluer, sous les regards bienveillants et admiratifs de ses grands frères. 10 mois que nous nous disons qu’elle en fera ce qu’elle veut, mettant à profit la compétition permanente entre ses aînés pour voir satisfait, et le plus rapidement possible, le moindre de ses désirs. Et, je le crains, malheur à celui qui n’ira pas assez vite…
Car oui, en 10 mois nous avons pu acquérir la certitude que cette petite dernière se forge un caractère bien trempé, et notamment lors de ces 30 derniers jours. 9 mois, c’est l’âge de la séparation de corps avec Maman. L’instant où la vie sur terre devient plus longue que la vie intra-utérine. L’âge ou bébé devient un, où il se découvre une identité propre. Du côté de Micromoy, cette période marque effectivement le début de l’indépendance. Retour sur un mois de premières fois.
Premier « quatre pattes »
Premier quatre pattes, ou presque… Enfilez-lui un mini treillis taille 12 mois, et c’est parti pour une opération commando. Bien qu’elle ait expérimenté la méthode classique, Micromoy préfère de loin ramper à la seule force de ses bras avant de se redresser puis de se re-jeter vers l’avant, et ainsi de suite. Le principal étant de toute façon que, technique orthodoxe ou pas, elle a fait tomber les frontières de son univers. Bien fini le parc, bonjour l’exploration. Et tout passe à travers ses petits doigts experts. Le moindre grain de poussière est repéré, inspecté… et enfourné. Bonjour la corvée de balayage multi-quotidienne !
Première station debout
Debout, et haut les cœurs! On commence par les barreaux du lit, puis les parois lisses du parc, puis direction tout ce qui permet de se redresser. L’exploration du sol étant terminée, il faut passer au niveau supérieur, à savoir la table basse, le meuble télé, la vitre du salon… Encore une fois, tout ce qui est à portée de main y passe, spécialement les magazines qui sont littéralement dévorés (surtout ceux qui ne sont pas encore lus, c’est encore meilleur). Autre cible privilégiée, tout téléphone, tablette ou autre télécommande qui traîne.
Car oui, forcément, qui dit déplacement dit…
Premières bêtises
Bah oui, c’est beau la liberté de mouvement, cela permet de découvrir de nouvelles sensations, de nouveaux goûts, de nouveaux coups aussi. Alors, pêle-mêle : déchiquetage de la boîte de céréales, effondrement de l’étendage à linge, nettoyage par le vide de l’intégralité de la bibliothèque, test gustatif du rack à bouteilles en polystyrène (à priori concluant puisqu’elle y retourne), tentative d’évasion de la chaise haute… Autant d’indices qui portent à croire que les ennuis ne font que commencer, le tout avec cette petite tête d’ange aux grands yeux verts qui feraient fondre le plus insensible des glaçons.
Premiers « Maman », et premier câlins
Les plus grands stratèges le confirmeront, rien de tel qu’une bonne diversion. Et quoi de mieux pour faire oublier qu’on vient de fouiller la poubelle de couches, que de poser sa tête contre celle de son bourreau potentiel, en le gratifiant d’un timide « Ma Ma »? Technique ou non, Micromoy distribue ses câlins à son entourage, et personne ne boude son plaisir, d’autant que rien ne prédise la pérennité de ces élans de tendresse.
Premières colères
Difficile de croire que le petit ange qui gratifie le monde entier de ses sourires et grimaces soit en réalité un petit démon en puissance. Ce n’est peut-être pas anodin si les canines sont les premières dents du haut à avoir percé. Un vrai petit diable je vous dis…
Il a suffit d’un « non » ferme de Mégamoy pendant une exploration rampante, pour mettre le feu aux poudres. Je vous laisse imaginer la scène : Micromoy, 9 mois et demi, à plat ventre sur le carrelage, la tête dans les mains et secouée d’immenses sanglots. Et rebelote dans le trotteur, alors que mademoiselle tentait vainement de changer le programme télé en tapant sur l’écran. Bilan, près de 5 minutes de pleurs à chaudes larmes, la tête posée sur la tablette…
Oui, en 10 mois cette poupée a bien grandi. On lit partout que pour y arriver en tant que petite dernière dans une fratrie, il faut savoir se démarquer. Aucun problème semble t’il pour Micromoy qui sait déjà bien ce qu’elle veut, et surtout ce qu’elle ne veut pas. Vivement l’adolescence…
Mais ce dernier mois fut aussi celui des premiers grands rires, des premières « lectures » toute seule, des premières danses à la moindre note de musique, des premières tentatives d’imitation de cris animaliers, des premiers biberons pris comme une grande, des premières Pom’Potes, de tant de premières fois qui font de la vie avec bébé un bonheur quotidiennement renouvelé.