Bébé d’hiver, galère !
-8 degrés… Sympa pour une virée sur les pistes, vivent les vacances au ski! Sauf qu’il est 8 heures du matin, et qu’aujourd’hui il y a école.
Il va donc falloir sortir toute la marmaille et emmener les grands microbes s’instruire dans la joie et la bonne humeur. Pour eux, pas de souci. Echarpe, gants, bonnets, ils sont rodés et savent se débrouiller. Mais Micromoy, je l’habille comment?
Déjà, il va falloir aller la réveiller. Oui je sais, depuis plusieurs semaines vous êtes jaloux (et vous avez bien raison), ma fille dort dans sa chambre, et d’une traite. Mais, revers de la médaille, quel crève cœur de devoir la tirer de son lit douillet bien chaud, pour l’exposer au froid extérieur.
Bon, bébé est changé, il faut trouver quoi mettre par-dessus le pyjama (on ne va pas non plus la réveiller plus tôt pour jouer à la poupée). Tout dépend d’une variable essentielle : le transport. Pour la voiture, une seule option pour le moment, le cosy. Oui, mais après? Le bébé d’hiver n’est pas livré avec son mode d’emploi et tous ses accessoires… alors on tâtonne.
Essai numéro 1: l’écharpe. Première erreur, la coupler avec une combinaison pilote. OK, bébé est bien au chaud, objectif rempli. Mais il respire comment? Dans une écharpe, il faut pouvoir tourner la tête. Et avec une combi, on ne peut rien tourner du tout. Pour éviter une asphyxie, on passe donc à l’essai numéro 2, toujours avec l’écharpe : le petit manteau avec bonnet, enveloppé dans la parka de grossesse de Maman. Option idéale pendant plusieurs semaines, jusqu’à la chute des températures. Car il faut bien un transfert de la voiture à l’écharpe, et donc un passage au froid.
Le porte-bébé ? L’avantage c’est que l’on peut conserver la combinaison. Je commence à me poser la question, quand en regardant par la fenêtre je constate qu’il tombe des cordes. Ne disposant pas d’un dispositif qui enlève l’airbag à l’avant (super pour une voiture familiale), il faut sortir de la voiture, ouvrir la portière arrière, mettre Micromoy dans le porte-bébé, l’attacher, fermer le manteau, et tout cela avec un parapluie dans une main. Bon, il m’est déjà arrivé de monter à l’arrière, installer Micro en mode kangourou et ressortir (difficilement), mais il faut bien avouer que ce n’est pas vraiment pratique, surtout pour un simple aller-retour à l’école.
J’oublie donc le portage en attendant des jours meilleurs, et passe à la dernière option, celle que je voulais éviter à tout prix… laisser bébé dans le cosy et le trimballer. Pas question non plus de sortir les roues et ainsi participer à la guerre des poussettes (dont le seul code semble être « poussez-vous que je m’y mette »). Et pour le coup, j’ai trouvé ma meilleure alliée pour l’hiver : la chancelière pour coque en polaire et tricot, trouvée chez Vertbaudet et reçue en cadeau de naissance. En plus d’être vraiment jolie avec son point mousse et ses étoiles, elle est surtout extrêmement pratique car universelle et très chaude. Avantage essentiel, elle permet de ne laisser à bébé qu’un petit manteau, et ainsi limiter l’épaisseur entre le corps et le harnais (véritable danger pour la sécurité). Micromoy semble également l’apprécier, car les siestes au creux des étoiles s’allongent.
Seul problème avec la laine : elle n’est pas imperméable. Et quand on s’éloigne un peu trop de la voiture sans parapluie (pour une petite virée shopping par exemple), la balade devient vite une odyssée lorsque les nuages s’amoncellent et se crèvent d’un coup. Expérience vécue pas plus tard qu’hier, je n’ai jamais roulé aussi vite. Heureusement, la doublure en polaire constitue un rempart provisoire contre l’humidité. Prochaine étape : l’habit pluie pour cosy…
Bref, avec un bébé d’hiver la solution idéale n’existe pas. Trop froid, pas assez froid, trop mouillé, pas assez de mobilité, tout n’est qu’une question de temps (en fait, tout est toujours question de temps quand on a des enfants).