Une journée famille à Center Parcs
Les tropiques à 1h de notre grisaille quotidienne, c’est possible. Comment fêter un anniversaire en maillot quand il tombe des cordes ? En allant souffler ses bougies à Center Parcs. Cette année, c’est à l’occasion des 5 ans de Micromoy que la famille a testé celui du Lac d’Ailette, dans l’Aisne. Alors on laisse les parapluie au placard, et on file pour la journée sous les Tropiques, à Chamouille (cela ne s’invente pas…).
S’il existe un lieu où l’accueil de toute la famille prend tout son ampleur, c’est bien Center Parcs. Installations adaptées, personnel bienveillant, tout est fait pour que chacun passe la meilleure des journées, de 0 à plus de 80 ans (si si, pour avoir vu mon grand-père s’éclater dans la Rivière Sauvage je jure que c’est vrai). Ce que l’on sait moins, c’est qu’il est possible de bénéficier des installations pour une seule journée. Et le dimanche, jour de croisement entre les départs et les arrivées, c’est l’assurance de ne pas passer son temps dans les bouchons à chaque entrée de toboggan.
Dès notre arrivée, le sourire du personnel fait écho à celui qui se dessine enfin sur le visage des microbes. Car oui, parents indignes (et parfois joyeusement sadiques), nous avons maintenu le secret jusqu’au bout, prétextant une visite d’église pour justifier le départ dominical plutôt matinal… Soupe à la grimace vite oubliée à la sortie des vestiaires, lorsque s’offre à nous un véritable paradis aquatique : température tropicale, végétation verdoyante, bassins intérieurs et extérieurs, pataugeoires, courants et toboggans…
Sitôt les serviettes déposées, Mini et Maxi filent avec leur père prendre d’assaut la Rivière Sauvage, courant extérieur chaud dans lequel petits et grands se laissent emporter pour affronter les glissades et bosses (qui deviennent parfois physiques, quand parfois s’entrechoquent les aventuriers, certains ayant un peu tendance à jouer des coudes). Pendant ce temps, je teste l’espace réservé aux plus petits, véritable oasis où les nageurs en couches découvrent les joies d’un bain géant. Jets d’eau, mini toboggans, et même un bac à sable, tout est prévu pour que les moins de 3 ans puissent s’amuser en toute sécurité. Même Micromoy, du haut de ses 6 mois, ne se lasse pas de jouer avec ce poisson qui lance un jet d’eau drôlement rigolo, tout en draguant ses voisins à coup de grands sourires.
Revoilà mes microbes ravis, pressés de me faire découvrir les rivières pendant que Micro expérimente les vagues qui viennent lui chatouiller les pieds. Car bien entendu, pas de Center Parcs sans piscine à vagues, ou le plaisir de la mer sans le sel ni les méduses (mais avec le chlore et quelques coups de pieds, on ne peut pas tout avoir non plus). Méduses que je vous conseille d’ailleurs de chausser vos loulous, pour éviter tout risque de coupure pouvant rapidement gâcher la journée (ce qui arriva à Minimoy, mais il lui en faut heureusement plus pour le déstabiliser).
Le temps file, et l’estomac se creuse. Nous aurions pu prendre l’option d’un sandwich vendu directement au bord de la piscine mais, anniversaire oblige, nous préférons rhabiller la tribu pour s’installer dans un des restaurants. Choix également justifié par le besoin de reposer les oreilles du bruit assourdissant qu’implique forcément une piscine géante. Nous laissons les affaires au vestiaire et filons pour une pause pizza très agréable, avec vue sur le lac et même une petite bougie plantée sur la panna cotta de Minimoy. Autre service fort appréciable et apprécié, la mise à disposition de petits pots et plats bébé. Un repas adapté est gracieusement offert pour tout enfant de moins de 4 ans accompagnant un adulte. Par ailleurs, l’entrée à la journée offre une réduction de 20% sur tous les restaurants. C’est toujours cela de pris…
Après une petite promenade digestive le long du lac (qui nous permet d’admirer les adorables cottages en bois coloré), retour sous les Tropiques pour une dernière partie de barbotage. Direction le Moulin à Eau, aire de jeux aquatique où les enfants ouvrent et ferment des vannes, dévalent des toboggans adaptés à leur taille (attention à la tête je me suis aperçue trop tard qu’il est impossible de s’asseoir) et attendent que le seau géant qui se remplit doucement déverse d’un coup ses litres d’eau sous les cris et rires des petits comme des plus grands.
Et Micromoy dans tout cela ? Trouvant sans doute que tout se passe trop bien, elle me propose un test inédit, celui de la couche de piscine. Et bien sachez-le : Si à la verticale la mission protectrice est parfaitement remplie, celle-ci perd toute son efficacité dès lors que bébé est positionné à l’horizontale, à savoir sur le plan à langer. Je vous laisse imaginer la scène… Sous la pression du corps, et facilité par l’effet liquéfiant de l’eau chlorée, tout commence à s’échapper par le haut, à prendre place dans le dos et à dangereusement se diriger vers la tête (je n’ai jamais été aussi soulagée de la savoir chauve). Urgence, il s’agit avant tout d’écoper. Un coton, puis deux, trois puis… aïe. Le sac est vide, mais pas la table. Tant pis. Je lui enfile une couche neuve, et tends le bras vers la poubelle… trop loin. Je ne peux empêcher quelques gouttes vertes de s’écraser au sol (où tout le monde marche pieds nus, rappelons-le). J’attrape Micromoy sous les épaules, file lui rincer (discrètement) le dos, et retourne prestement vers le plan à langer avec du papier pour effacer toute trace de mon passage (en espérant que personne n’ait vu mon manège). Une énième aventure dont je me serais bien passée…
Allez, encore quelques toboggans, deux ou trois bulles, et il est temps de regagner les vestiaires. Petit détour par la crêperie pour le goûter, et ce sont des minipouces heureux qui regagnent la voiture, ravis d’avoir passé « une des meilleurs journées de leur vie ».
[…] je dispose d’une tenue, d’un nombre suffisant de cotons (voir l’épisode Center Parcs), et le dernier sac à couches servira à entreposer les vêtements […]