Quand ton cauchemar est en avance…

halloween

halloweenJe l’avoue, je suis une trouillarde.
Je n’ai jamais regardé de film d’horreur de peur qu’il ne revienne me hanter pendant des mois. Petite, je zappais même sur les bandes annonces des Marches de la Gloire et de la Nuit des Héros (je vous parle d’un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître…), car cela me confortait dans l’idée que le drame était à chaque coin de rue… bon, pas l’histoire du hamster et son bouche-à-bouche au macaroni, mais je confesse y avoir cru (encore une fois, lecteur, si tu as moins de 30 ans… fonce sur Google chercher la vidéo – après avoir fini ta lecture évidemment).
Oui, je suis une froussarde, une angoissée. Mais parfois pas le choix. On ne peut pas toute sa vie éviter le pire.
Parfois, la vie te rappelle que c’est elle qui commande. Que tu ne peux pas vivre dans une bulle. Et en plus tu cherches les ennuis, tu as fait des enfants !

C’est ce qui m’est arrivé pas plus tard que la semaine dernière, quand l’angoisse est venue frapper à ma porte. Impossible de m’échapper, il fallait y faire face.

Imagine moi lecteur, seule à la maison, Mégamoy en déplacement. Quand je la vois, là, devant moi, celle que j’appréhende depuis tant d’années. J’espérais qu’elle allait oublier notre existence, qu’elle allait passer son chemin, mais non !

Mais revenons un peu en arrière:
Lorsque vient ton tour de reproduire le cycle de la vie, tu es heureuse. Tu portes un miracle, tu rayonnes… puis tu as peur. Ok, ils ont compté ses doigts à l’échographie, il est en pleine santé. Et s’il était moche ? S’il avait une tache ? Ou pire… s’il était roux ? Et puis l’enfant paraît, et toutes tes angoisses s’envolent. Ouf, il est beau ! Il est très beau même, tout le monde le dit (non ce n’est pas de la politesse).

Tu te laisses porter par l’euphorie, tu regardes ton bébé grandir, devenir un enfant, sans se soucier du lendemain. Quelle joie ! Pour la peine, tu recommences l’aventure. Tu repasses par les mêmes craintes, tu rajoutes même… « et s’il n’était pas aussi beau que le premier » ? Et puis non, bien sûr ! C’est ta progéniture, il est magnifique !

Et puis un jour…

cauchemar

Tout se déroule comme dans un livre d’images. Mais un jour, sans crier gare, celle que tu craignais est arrivée. Tu ne l’avais pas invitée, mais elle n’en a cure. Elle apparaît dans sa forme la plus horrible. Celle que tu ne peux ignorer. Tu la regardes, elle te ramène à la pire période de ton histoire.

Et ce n’est pas parce qu’elle est petite et blanche qu’elle est innocente, surtout qu’elle s’attaque à ce que tu as de plus cher.

Oui, la semaine dernière, j’ai ouvert les yeux sur l’adorable visage de mon Maximoy, et je l’ai vue, devant moi, à me narguer. Pernicieuse, elle s’était installée sans rien dire là, en plein jour ! Et en la voyant, je savais que plus rien ne serait jamais comme avant… Elle était en avance, mais elle était là… Qui ? La puberté bien sûr !

Oui lecteur je t’ai fait peur, on peut bien s’amuser un peu 😉 Mais sérieux, imagine ma stupeur quand j’ai vu ce bouton sur le menton de mon bébé que j’attendais avec tant d’impatience il y a seulement 9 ans… Aujourd’hui lecteur je te dévoile une de mes plus grande angoisses : quand vient l’âge ingrat, surtout chez les garçons… est-ce qu’une mère continue à trouver son fils aussi beau ?

Personnellement, je serais assez reconnaissante à mère nature de ne pas me rappeler trop vite que mon bébé n’en est plus un, je ne suis pas prête. Pitié, adolescence, attends un peu…