Allez on rentre!
Depuis une semaine, les microbes ont repris le chemin de l’école. Ou plutôt pris, car il s’agit d’un nouveau chemin, d’un nouvel endroit, d’un nouvel environnement. Encore une source d’angoisse, et pas seulement pour les petits. Quand le grand se demande où il va atterrir, s’il y a aussi des brutes dans cette école, quand le petit… s’en fiche assez royalement du moment qu’il n’y a pas de sieste, du côté super Maman on craint les larmes du manque de copains, du parachutage dans cette grande étendue sauvage, et avouons-le, de la convocation assez rapide car Maximoy aura préféré se faire remarquer plutôt que se faire oublier.
D’un point de vue pratique on tente la sophrologie pour visualiser le trajet, en tentant de mettre en place un plan de bataille digne des plus illustres stratèges (soit A le temps qu’il m’a fallu hier pour rejoindre les grilles : en tenant compte de l’inconnue B des bouchons sachant que j’ai testé la route à 14h et C le temps d’habillage de Minimoy, quelle est la probabilité que l’un des deux renverse son bol de cacao avant 7h30? vous avez 4 heures).
Mais avant de pouvoir entendre la moindre sonnerie, reste tout de même un petit détail à régler : nous sommes lundi matin, et Mini n’est toujours sur aucune liste, celle de la mairie mis à part (ce qui est déjà pas mal notons-le). Petit retour en arrière :, après m’être assurée de la sectorisation, je me fends d’un premier mail mi-août au groupe scolaire pour prévenir de notre arrivée. Or je découvrirai plus tard qu’il semble que l’école primaire soit un groupe à elle toute seule… J’ose alors naïvement penser que la directrice de l’élémentaire, qui me répond assez rapidement, transmet l’information à son voisin de trottoir. Encore une erreur de ma part…
Ce n’est qu’une fois dans son bureau, à moins d’une semaine de la rentrée, qu’elle m’annonce qu’il est encore en congés, et qu’il ne pourra sans doute pas me recevoir avant lundi après-midi (la rentrée se déroulant, rappelons-le à toutes fins utiles, le lendemain). Je tente tout de même un coup de fil le vendredi. Infructueux bien évidemment, mais je laisse un message au vacancier, semble t’il aussi ignoré que la précédente version numérique. Ce n’est que le lundi matin que la panique commence à monter, lorsque l’institutrice que j’ai au téléphone m’annonce ne pas savoir si Minimoy pourra être accueilli au sein de l’établissement. Rendez-vous est tout de même pris pour l’après-midi, où malgré sa réticence évidente (oui je préfère scolariser mes enfants au même endroit, non je ne préfère pas la maternelle plus près car il n’y a pas de primaire, oui désolée vous êtes l’école du secteur), le directeur daigne accepter de rajouter ma tête blonde au bas de sa liste. Et avec le sourire s’il vous plaît !
Bon, question organisation, on s’en sort ça va le faire ! Je ne sais pas trop comment je vais pouvoir me couper en deux pour être présente pour les deux rentrées en même temps mais on improvisera. De toute façon la question ne se posera malheureusement qu’ne fois, car pour les autres jours j’aurai une marge énorme… Autre jolie surprise, si elles partagent la même rue les deux écoles ont déclaré une scission pour les horaires de sortie. 15 minutes de battement pour parcourir 10 mètres, même enceinte de 9 mois je pense que j’y arriverai aisément. On en reparlera en revanche en plein hiver (sous une pluie battante tant qu’à faire) avec un Micromoy de quelques semaines…
Bon, les papiers c’est fait, reste à y aller maintenant.
1er jour. Les affaires sont prêtes à l’avance, tout le petit monde est sur le pont à l’heure avec le sourire. Et premier constat : brr ! Autour de nous volètent des petites jupes voire même quelques t-shirts, lorsque nous arborons sweats et manteaux. Dure dure l’acclimatation… Même dans sa parka Minimoy a froid. Cela promet, c’est ce qu’il a de plus chaud (en même temps cela tombe assez bien, je n’ai pas encore trouvé le carton avec les autres manteaux).
2ème jour. Tout va bien, on a le temps. De toute façon c’est mercredi… ah bah si il y a école, mais pas longtemps. On ne réfléchit pas, on s’habille chaudement (encore).
3ème jour. Minimoy habille-toi pendant que je prend ma douche. Mais habille-toi bon sang ça fait 10 minutes que je te l’ai demandé ! Mais Maman je cherche mes affaires ! Ah oui oups… petit oubli…
De mon côté, avec un gros bidon et pas encore de penderie opérationnelle, je jongle avec le stock emporté pour le déménagement, à savoir un jean (indispensable), une robe (malheureusement assez futile), un pull (malheureusement utile), et deux t-shirts (malheureusement à manches longues). Impeccable, de toute façon je n’ai pas l’intention de me présenter à l’élection de Miss Picardie dans l’immédiat…
Bilan des courses, une rentrée finalement pas si mouvementée que ça, tant que la rigueur organisationnelle est là (mes deux astuces : les habits préparés la veille, et surtout le réveil bi-quotidien annonçant l’heure de retourner à l’école). Et cerise sur le gâteau, le grand angoissé Maximoy est rentré de sa première matinée le sourire au lèvres. Non seulement il n’est pas le seul nouveau, mais l’autre bleu habite la résidence. La vie est tout de même assez bien faite ! De mon côté, je cherche encore le cahier de 60 pages, le répertoire sans spirales et les 6 intercalaires A4 en carton, mais c’est le lot de toute maman, pas uniquement quand on a mille vies…