Enfant malade, sus aux principes!
Une troisième grossesse, ayant passé le cap fatidique des 30 ans, et de surcroît en gérant seule la maison et les enfants, autant de paramètres qui contribuent à un état de fatigue fluctuant au rythme effréné de cette vie. Alors quand la nuit ne me permet pas de récupérer efficacement, une petite cuillère ne suffit pas à me ramasser.
Chéri est à l’école depuis 4 mois, Micromoy est en route depuis presque autant (oui on est un couple très efficace), et je viens d’expérimenter ce que je redoutais depuis lors: me retrouver face à la maladie d’un loulou.
Comme toute maman qui se respecte, je sentais bien que la toux et la légère chaleur frontale de Minimoy ne laissaient rien présager de bon quant à la pause nocturne que je convoitais. Et comme toute maman qui se respecte, j’avais malheureusement raison. La fièvre est montée en flèche, et chaque quinte lui arrachant la gorge le réveillait à grosses larmes, avec des pics de délire en prime (il est effectivement assez rare de le voir réclamer de quoi dessiner à minuit)…
Il est toujours difficile de voir son petit loup malade. Devoir se lever toutes les 20 à 30 minutes quand on n’aspire qu’à dormir l’est encore plus. Au bout de deux heures, n’en tenant plus, j’ai balayé d’un revers de la main un des principes essentiels établis depuis 7 ans : le lit parental n’est pas fait pour les enfants! Mégamoy a déjà passé quelques nuits au pied de leurs lits pour ne pas y déroger. Seulement voilà, pas de Papa dans les environs, et je n’ai jamais apprécié dormir sur le tapis. Alors ni une ni deux, on embarque l’oreiller, et au lit! Ce qui ne m’a pas empêché de me réveiller régulièrement à chaque toux pour le rassurer, ni de végéter aujourd’hui dans un état larvesque semi-végétatif.
L’avenir dira si j’ai eu raison ou tort, si Minimoy demandera à outrance de partager le lit parental. Mais j’en doute fort, sachant qu’à 5h30 du matin c’est lui-même qui a demandé à retourner dans sa chambre, pour finir la nuit le plus calmement possible. Comme quoi, je pense sincèrement que la meilleure des méthodes est celle de l’instinct.
Je profite de l’occasion pour remercier publiquement tous les amis sans qui cette période de « célibat transitoire » ne serait pas viable. De trajets pour l’école (notamment pour éviter de sortir un petit malade) en dépannage de garde en passant par des dépannages mécaniques, je ne pourrais pas gérer sereinement cette nouvelle vie sans leurs multiples coups de pouce. Merci à eux qui se reconnaîtront.