Un chaton pour un zèbre

« Mais pourquoi vous vous infligez ça ? » L’adoption d’une boule de poils c’est un engagement, une contrainte, une folie pour certains. Peut-être. Mais c’est aussi beaucoup d’amour. Et de l’amour, j’en connais un qui en a besoin.

J’ai déjà confié sur ce blog nos difficultés à gérer la précocité de Maximoy. Les parents de petits zèbres ne me contrediront pas, jour après jour il faut tâtonner, trouver de nouvelles solutions pour améliorer son quotidien et le nôtre par le même biais. Ce qui fonctionne un jour échoue souvent le lendemain. Et trop souvent, la sensation d’échec pèse lourd. Alors on s’agace, on s’énerve, on s’en veut et tout le monde souffre, à commencer par lui.

Pourtant on ne peut lui reprocher de tenter de s’améliorer, généralement pour nous faire plaisir. Car s’il est une caractéristique prédominante chez ce type d’enfant, c’est son immense besoin affectif.

nounours doudou

Une quête affective à satisfaire

Cela se confirme lors de sa scolarité. Une affinité avec le professeur ? Il fera tout pour lui plaire, et il excellera. Mais dans le cas contraire, les problèmes ne feront que s’enchaîner, à commencer par les retenues…

Que faire alors pour combler cette soif d’affection, parfois difficile à comprendre, pour nous comme pour lui ? Comment parvenir à canaliser cette précocité qui parfois nous dépasse ?

Nous l’ignorions, jusqu’à ce qu’une portée de chatons ne s’invite dans le quartier l’an dernier. Une mère abandonnée avec ses petits par de lâches humains, et pour moi la découverte d’un nouveau Maximoy.

Lui d’ordinaire si désespérément désinvolte s’était auto-investi d’une mission de protection. Il lui paraissait indispensable de réparer l’incroyable injustice dont étaient victimes ces êtres sans défense. Les nourrir, les nommer, les câliner, arpenter les environs pour leur trouver des propriétaires… la débauche d’énergie dont il a fait preuve en quelques jours avec ses copains m’a épatée. Et son immense détresse au départ des derniers pour un refuge m’a fendu le cœur. Mais il était trop tard, on avait dit non…

coeur brisé

Et ils craquèrent…

S’est alors mis en route un long processus de persuasion, allant même jusqu’au rangement de la chambre pour nous convaincre d’un certain sens des responsabilités. Le déménagement et la présence d’un mini rongeur indélicat (voir par là) eurent raison des dernières barrières.

Je souhaite à tout parent de voir un jour son enfant pleurer de joie. Rien ne pourra effacer de ma mémoire cet instant de bonheur dans les yeux de mon Maximoy, lors de l’annonce tant espérée… Oui, il allait avoir un chaton. À cet instant précis, rien ne pourrait le rendre plus heureux. Et ce regard lors de la rencontre au refuge aurait fait fondre n’importe quel glacier.

Percy Maximoy

Mission accomplie… pour l’instant

Perspective de l’adoption ou simple poussée de maturité, depuis les sources de reproches se raréfient. Lorsque je le vois compter les jours, garder sa chambre rangée, faire ses devoirs et préparer l’arrivée de son chaton en organisant la maison avec efficacité, je me dis que même si l’on en prend pour 20 ans, même si son engagement de se lever à 6h au lieu de 6h30 pour le nourrir ne tient pas deux semaines, même si je finis par gérer la litière, l’apport d’un animal sur ce zèbre qui grandit trop vite ne peut être que bénéfique.

L’avenir me contredira peut-être. Mais pour le moment je profite d’un enfant souriant, et ça n’a pas de prix… et puis, avouons qu’il est adorable (beaucoup plus qu’une souris).

Percy

Si l’accueil d’un animal de compagnie vous tente, je ne peux que vous conseiller de contacter un refuge. Tant de chiots et chatons attendent d’être adoptés ! Notre Percy (comme Jackson) vient de l’association Ain’Coup de Patte mais il y en a partout.

 

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